Visite de l’église Saint-Maximin de Thionville

22 mai 2015

Vingt-deux passionnés de Lorry-lès-Metz « au fil du Temps » ont été visiter l’église Saint Maximin de Thionville sous la conduite de Madame-Antoinette Kuhn, Titulaire d’un doctorat de 3e cycle en histoire de l’art et membre titulaire de l’Académie nationale de Metz.

L’église originelle aurait été érigée au XIIe siècle dans l’actuelle rue Brûlée, puis reconstruite à son emplacement actuel après l’incendie de 149. Vers 1730, la ville envisagea la reconstruction de cette église qui ne pouvait plus accueillir qu’un sixième des paroissiens. 1756 les travaux furent entrepris selon le plan de l’architecte messin Le Brun ; la ville dut s’endetter pour les payer. Consacrée en 1760, l’église ne subit guère de modifications jusqu’en 1870. Fortement endommagée par les bombardements du siège, elle dut être restaurée puis reconsacrée en 1883. Une grande sacristie cruciforme fut alors ajoutée dans l’axe du chevet.

L’église Saint-Maximin possédait un orgue dès le XVIe siècle dont il ne subsiste aucune trace.

Des orgues différentes se succédèrent les unes après les autres, voire bricolées avec des ajouts d’autres instruments comme les débris de l’orgue de l’abbaye Saint-Clément de Metz.

Concernant l’instrument actuel, tout au long du XIXe siècle et jusqu’à l’aube du XXe siècle, ce bel instrument classique connut une longue série d’interventions qui en modifièrent l’esthétique : positionnement différent de la console, déplacement de jeux, remplacement des sculptures, trophées de musique et autres ornements disparus à la suite des évènements de 1870.

En 1912, sera installée une soufflerie électrique, puis un système de transmission pneumatique. À bout de souffle, épuisé par trop de mises au goût du jour, l’orgue de Saint-Maximin appelant une restauration. Des experts, tel que Michel Chapuis, se penchèrent sur le sujet et, en 1969, le maître facteur d’orgues Alfred Kern de Strasbourg reconstitua magnifiquement la composition de l’orgue selon l’esthétique du XVIIe siècle.

L’orgue de Thionville est un exemple de synthèse classique où se retrouvent à la fois des éléments de l’orgue français : pleins-jeux et jeux d’anche du grand-orgue et de l’orgue d’Allemagne du Nord. L’orgue comporte 4 500 tuyaux répartis sur trois claviers de 56  otes, un pédalier de 30 notes et 44 jeux.

Photos Roger Mariotte.